En ce dimanche tempétueux notre équipe une visite les Sports Réunis de Bergheim qui sont en tête du district 3. Ce club a été fondé en 1947, et il est donc beaucoup plus jeune l’AS ANDOLSHEIM, mais cet âge impose tout de même le respect. Face au leader, le défi lancé à l’ASA est évident. L’exploit est réalisable, l’espoir est dans la tête de chacun. Gilles et David comme d’habitude, Jérôme et Serge assurent la tablette et touche respectivement. Merci à eux. Début du match à 14 h 35. Les verts dominent territorialement et offensivement. Mais dominer n’est pas mené. Ce sont les locaux, en rouge, qui ouvrent le score sur corner à la 35e.
Pause, boissons alsaciennes Meteor à la pression, la dernière brasserie alsacienne indépendante, il faut le noter. Et aussi desperados, boissons non-alsaciennes, et beaucoup moins bonnes, et en bouteilles, et en plus périmées de quelques jours. On ne va pas en faire une histoire, personne ne sera malade.
Non, ce qui donne plutôt la nausée, c’est pas la bière, c’est la tempête.
Je ne parle pas de la tempête climatique qui ravage la France et qui n’épargne pas l’Alsace. Non, je vous parle de la tempête footballistique qui détruit tout sur son passage quand le ballon rond est mal luné. Je parle des rafales d’insultes, des bourrasques de fautes, des pluies de cartons blancs, rouges, des ouragans de contestation, des tonnerres mauvaise foi, des foudres de violence, des éclairs de méchanceté. Et tout ça des deux côtés de la main courante. Et ce n’est pas un homme assez âgé, et très seul, au milieu de ce typhon, et même habillé en orange fluo, qui peut maîtriser un tel raz-de-marée de bêtise.
Juste pour résumer avec légèreté : moi qui ai grandi à côté de Marseille, je croyais que prendre un petit jaune à la buvette, ça voulait dire boire un pastis. Aujourd’hui, dimanche, j’ai appris que ça pouvait aussi dire… Prendre un carton jaune à la buvette… Mais je redeviens sérieux : on attend quoi à force de banaliser l’agressivité … Un fait divers ? … En pleine automne ?
Revenons au football, en espérant que ce sport ne disparaisse pas bientôt à force de se saborder. Seconde période. Les verts continuent de multiplier les belles actions offensives, mais avec un manque de finition : il y a beaucoup d’attaques, mais pas assez de tirs cadrés. Heureusement, à 15 minutes du terme, notre Nono égalise. Merci Norman. Fin de la rencontre.
On rentre donc à Ando avec un but, c’est mieux que rien, un point, c’est pas si mal, et un regret : ce match était gagnable. Je ne sortirai pas de mon humble rôle en expliquant pourquoi on n’a pas gagné : les coaches et les joueurs le savent, ils vont travailler dessus, et nous leur faisons confiance !
Merci beaucoup,